Mini Guide de survie alimentaire pour mamans allaitantes et bébés

Lorsqu’une femme allaite, son alimentation joue un rôle clé dans son bien-être, la qualité de son lait et le confort digestif de son bébé. Voici un guide des aliments à favoriser et à éviter pour être en forme, stimuler la lactation et réduire principalement les coliques et le RGO chez bébé.

L’allaitement demande beaucoup d’énergie, surtout au début ! Il est donc essentiel d’avoir une alimentation variée et équilibrée pour éviter la fatigue et maintenir une bonne production de lait. 

Certains aliments sont réputés pour favoriser la production de lait maternel : Avoine : Riche en fer et en fibres, elle favorise la lactation et l’énergie. Fenouil et anis : Contiennent des phytoestrogènes qui peuvent aider à stimuler la production de lait. Levure de bière : Riche en vitamines du groupe B et en minéraux, elle booste la lactation. Amandes et fruits à coque : Excellentes sources de bons lipides et de calcium. Graines de sésame et de lin : Riches en calcium et en oméga-3, bénéfiques pour le lait maternel. Légumineuses (pois chiches, lentilles, haricots rouges) : Sources de protéines végétales et de fer.

Protéines : Viandes maigres, poissons, œufs, tofu, légumineuses pour l’énergie et la réparation des tissus. Bonnes graisses : Avocat, huile d’olive, huile de colza, poissons gras (saumon, sardines, maquereau). Fruits et légumes riches en vitamines : Bananes, épinards, patate douce, carottes, betteraves pour un bon apport en vitamines et minéraux. Produits laitiers ou alternatives enrichies en calcium : Lait, yaourt, fromage ou laits végétaux enrichis. Hydratation : Boire beaucoup d’eau ! (Tisanes d’allaitement, eau de coco, bouillons).

Certains aliments peuvent provoquer des inconforts digestifs chez le bébé en passant dans le lait maternel. 

Choux, brocoli, chou-fleur, choux de Bruxelles, oignons, poireaux, ail → Fermentescibles, ils peuvent causer des gaz et des coliques. Légumineuses mal préparées (lentilles, pois chiches, haricots secs) → Peuvent fermenter dans l’intestin du bébé. (Astuce : bien les tremper avant cuisson). Produits ultra-transformés riches en additifs et en sucres → Peuvent perturber le microbiote du bébé.

Café, thé noir, sodas caféinés, chocolat en excès → La caféine passe dans le lait et peut agiter le bébé. Alcool → Peut affecter la production de lait et passer dans le lait maternel.

Agrumes (orange, citron, pamplemousse, kiwi, tomate, ananas) → Trop acides, ils peuvent irriter l’œsophage du bébé. Aliments épicés et plats très relevés → Peuvent irriter le système digestif du bébé. Chocolat → Contient de la théobromine, un stimulant pouvant aggraver le RGO. Excès de produits laitiers → Chez certains bébés, les protéines du lait de vache peuvent être difficiles à digérer et accentuer le reflux ainsi que les coliques.

✅ Manger varié et écouter son corps : Chaque bébé réagit différemment, il est bon d’observer si certains aliments provoquent des inconforts chez lui.
✅ Favoriser une alimentation riche en oméga-3 : Bon pour le cerveau et le développement du bébé.
✅ Bien mâcher et manger lentement : Permet d’éviter la formation de gaz qui peuvent passer dans le lait.
✅ Éviter les régimes stricts : Un allaitement efficace repose sur une alimentation suffisamment riche.

L’allaitement est une période particulière où tout ce que la maman consomme peut potentiellement avoir un impact sur son bébé. Certains médicaments et compléments alimentaires, bien que couramment utilisés, peuvent modifier la composition du lait maternel ou affecter indirectement le nourrisson.

Il est essentiel de ne jamais hésiter à demander conseil à un professionnel de santé (médecin, pharmacien, sage-femme) en cas de doute sur la compatibilité d’un traitement avec l’allaitement. Des ressources fiables comme le CRAT (Centre de Référence sur les Agents Tératogènes) ou E-lactancia permettent également de vérifier la sécurité des médicaments pendant l’allaitement.

L’objectif de ce guide est d’apporter des repères aux mamans allaitantes, mais il ne remplace en aucun cas un avis médical personnalisé. En cas de besoin, un professionnel pourra adapter le traitement pour garantir à la fois l’efficacité thérapeutique et la sécurité du bébé.

Problème : De nombreuses femmes prennent du fer pendant mais aussi après l’accouchement pour compenser une anémie post-partum. Cependant, certains compléments en fer sont constipants et peuvent causer des inconforts digestifs chez la maman et, indirectement, chez le bébé (via une modification de la flore intestinale). Solutions : ✅ Privilégier un fer plus digestible comme le fer bisglycinate (mieux assimilé et moins irritant). ✅ Associer le fer avec des fibres (fruits, légumes, graines de lin) et une bonne hydratation pour limiter la constipation. ✅ Éviter la prise de fer en même temps que le café ou le thé, qui diminuent son absorption.

Problème : Certains antibiotiques peuvent passer dans le lait maternel et perturber la flore intestinale du bébé, favorisant des coliques, du reflux ou du muguet buccal. Solutions : ✅ Vérifier avec un professionnel de santé si l’antibiotique est compatible avec l’allaitement. ✅ Compléter avec des probiotiques adaptés pour la maman et le bébé pour restaurer la flore intestinale.

Paracétamol : Ok, bien toléré pendant l’allaitement. Ibuprofène : Généralement sûr aussi, mais à éviter en cas d’ulcère ou de reflux. Aspirine : À éviter, car elle peut passer dans le lait et irriter l’estomac du bébé

Problème : Certains médicaments contre le rhume (vasoconstricteurs type pseudoéphédrine) et certains antihistaminiques peuvent réduire la production de lait. Solution : Opter pour des méthodes naturelles (lavages de nez, tisanes au thym, inhalations).

L’allaitement repose sur une bonne alimentation, une hydratation suffisante, et la prudence avec certains médicaments. Il est toujours conseillé de consulter un professionnel de santé avant de prendre des traitements pendant cette période.

Si vous rencontrez des difficultés dans votre allaitement, consultez une conseillère en lactation, sage-femme et ostéopathe