Depuis les années 90, le pourcentage de complications pendant une grossesse a fortement augmenté, on peut citer le diabète gestationnel, l'hypertension gestationnelle, la pré-éclampsie, la macrosomie du nouveau-né (quand le poids et la taille du bébé sont trop important), ...
Pour réduire ces complications, l'activité physique fait partie des différents moyens à mettre en oeuvre et devrait compter comme une thérapie de première intention.
La recommandation minimale est de 150 minutes par semaine d'activité physique
d'intensité modérée.
De récentes études montrent que ces recommandations sont suivies
par moins de 15% des femmes !
Il est donc nécessaire que les femmes enceintes ainsi que leurs proches se documentent et changent leur mentalité concernant la pratique du sport lorsque l'on est enceinte.
La pratique du sport pendant une grossesse a de multiples vertus pour le bébé mais aussi pour la maman. Attention, l'activité physique de doit pas être pratiquée si la femme enceinte présente les contre-indications nommées plus bas.
Le sport et la fausse couche ?
Les récentes études montrent que le sport n'augmente pas le risque de mort prématurée, de fausse couche, ni de rupture prématuré des membranes, de bébés à poids faible et n'augmente pas non plus le risque de prématurité. Les études démontrent également que lors de l'activité physique et ce même au premier trimestre, il n'y a pas de risque de fausse couche supplémentaire.
Néanmoins, certaines activités doivent être adaptée en raison du risques de chute comme l'escalade, l'équitation, ...
En 2007, le Dr Madsen publie une étude expliquant qu'avant 18 semaines d'aménorrhées, le risque de fausse-couche spontanée était multipliée par 3,7 si la femme enceinte pratiquait plus de 7 heures de sport par semaine (avec des activités physiques à fort impact).
D'autres études comme celle du Dr Clapp en 1989 , ont démontré qu'une pratique avec une intensité situé entre 50 et 85% de la fréquence cardiaque maximale au début d'une grossesse (ou avant une grossesse) n'influait pas sur l'augmentation des risques de fausse-couche.
Les avantages de la femme enceinte :
La pratique d'une activité physique pour la femme enceinte entraîne la réduction des risque de :
- Prématurité
En 2008, les différentes études du Dr Domingues et Dr Barakat, ont prouvé que la pratique d'une activité physique lors de la grossesse n'altère pas l'âge gestationnel et donc ne provoque pas de fausse-couche. Ils ont aussi noté que ce qui protégeait contre la prématurité était la pratique d'une activité physique de loisir de plus de 90 minutes par semaine.
- Césarienne
- Prise de poids excessif
- Douleurs lombo-pelviennes
- Accouchement avec instruments (forcepts, ventouse, ...)
- Incontinence urinaire
- Pré-éclampsie
Le Dr Dempsey et ses collaborateurs ont réalisé une étude en 2003 sur 201 femmes pré-éclamptiques en 383 femmes normotendues. Voici les conclusion de cette étude :
- La pratique d’une activité physique un an avant la grossesse, diminue jusqu’à 30% le risque de pré-éclampsie.
- La pratique d’une activité physique régulière dès le début de la grossesse, diminue de 35% le risque de pré-éclampsie, par rapport aux femmes ne pratiquant pas d’activité physique.
- La pratique d’une activité physique diminue le risque de pré- éclampsie de 24% pour une activité d’intensité modérée et de 54% pour une activité intense comme le jogging.
- Dépression
C'est grâce à l'étude du Dr Poudevigne en 2006, que l'on remarque que la pratique d'une activité physique :
- atténue les troubles de l'humeur
- améliore l'estime de soi
- pratiqué pendant le 3ème trimestre, elle diminue le risque de dépression post-partum
- Hypertension gestationnelle
- Diabète gestationnel
En 2006, Clapp réalise une étude basée sur une activité physique composé d'exercices d'endurance à faible intensité. Grâce aux résultats, il démontre que la pratique d'une activité physique réduit de 60% le risque de diabète chez les femmes avec un poids normal, un surpoids ou même celles souffrant d'obésité.
Les contre-indications à la pratique de l'activité physique pour les femmes enceintes
Les contre-indications absolues :
En présence d’un ou plusieurs de ces situations, la pratique d’une activité est contre-indiquée :
- Maladie thyroïdienne non contrôlée,
- Diabète de type I non contrôlé,
- Placenta praevia,
- Hypertension non contrôlée
- Trouble de la croissance intra-utérine,
- Travail prématuré,
- Saignement vaginal persistant inexpliqué,
- Grossesse multiple supérieure à 3,
- Rupture membranaire,
- Pré-éclampsie,
- Col utérin raccourcit ou cerclage utérin,
- Autres maladies cardiovasculaires, respiratoires ou systémiques graves.
N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin.
Les contre-indications relatives :
Les contre-indications relatives à la pratique d'une activité physique, représentent des cas où la pratique n'est pas interdite mais doit être ajustée voire stoppée en fonction des différents cas.
Dans ces cas, il est nécessaire de consulter son obstétricien avant la pratique d’une activité physique. :
- Malnutrition,
- Grossesse gemellaire (au-delà de la 28ème semaine de grossesse),
- Maladie cardiovasculaire ou respiratoire légère / modérée,
- Hypertension gestationnelle,
- Anémie,
- Naissance prématurée lors d’une grossesse antérieure,
- Perte de grossesse récurrente (fausses couches multiples),
- Trouble de l'alimentation.
Les recommandations d'activités physiques pour la femme enceinte
- L’activité physique quotidienne est vivement recommandée et au minimum, il est préconisé d’en faire 3 fois par semaine.
- Toutes les femmes sans contre-indication doivent être physiquement actives tout au long de la grossesse.
- L’activité physique minimum conseillée est de 150 minutes par semaine.
- Les activités physiques variés sont conseillées. La pratique du Yoga et/ou de stretching doux est chaudement recommandée.
Les différentes activités à éviter
Il est préconiser d'éviter :
- Les sports à contact,
- Les activités en altitude si vous n’y vivez pas,
- La pratique de sport dans une chaleur trop importante notamment si le taux d’humidité est élevé,
- La plongée sous-marine,
- Les sports avec risque de chute,
- La pratique de la compétition, sauf sous supervision d’un gynécologue.
Les raisons pour arrêter une activité physique
Si vous présenter un de ces signes, merci d’arrêter immédiatement l’activité physique et de consulter votre médecin :
- Saignement vaginal,
- Douleur thoracique sévère,
- Perte persistante de liquide du vagin pouvant signer une rupture des membranes,Contractions utérines régulières et douloureuses,
- Étourdissements persistants.
Marie Messager
Ostéopathe D.O
116 chemin des Tournesols
77176 Nandy
Seine et Marne