Commençons avec le syndrome rotulien
Principale cause de douleur chez les adolescent et les adultes, elle se situe au niveau de la face antérieur du genou. Le syndrome rotulien est aussi appelé syndrome douloureux fémoro-patellaire (SDFP). Le traitement le plus conseillé est la rééducation.
Encore aujourd'hui, l'intégralité des causes de cette blessures ne sont pas connus, on arrive à identifier cette pathologie grâce à l'examen clinique et par un questionnaire, nous avons régulièrement recours à l'imagerie médicale.
Présentation du syndrome rotulien
Sur l'intégralité des consultations pour gonalgie (on parle de douleur au niveau du genou), 20% des consultations sont dédiées au syndrome rotulien. Elle est facilement identifiable avec une douleur face antérieur du genou au niveau de la patella (plus communément appelé rotule).
Cette pathologie se manifeste le plus souvent chez les femmes sportives qui pratiquent la course à pied mais elle peut également toucher les sédentaires.
La mauvaise mobilité de la rotule pendant des mouvements du genou est le résultat direct du syndrome rotulien. La mauvaise mobilité s'explique avec la compression trop important sur les facettes de cet os et un frottement de la patella. Attention à ne pas confondre le syndrome fémoro-patellaire avec l'instabilité patellaire et de l'arthrose fémoro-patellaire. Certes une instabilité peut être la cause d'un syndrome fémoro-patellaire mais ce ne sont pas les mêmes pathologies.
Rappels anatomiques :
L'articulation fémoro-patellaire correspond à l'articulation entre la patella (rotule) et le fémur.
Les muscle du quadriceps se termine par le même tendon nommé tendon quadricipital qui se finit sur la partie supérieure de la rotule. Il continu avec le tendon rotulien qui se finit sur la tubérosité tibiale antérieure (TTA)
Rappels biomécaniques :
La patella est positionné devant le genou, elle a pour mission de protéger des traumatismes le genou.
L'appareil extenseur est guider par la rotule et le fémur qui forment sur sorte de poulie.
Explication de la flexion du genou :
- La rotule s’engage dans la trochlée du fémur à partir de 30°,
- Entre 30° et 60° degré la partie moyenne de la rotule est en contact avec le fémur,
- C'est au-delà de 90°que les contraintes se répartissent sur les facettes de la patella internes et externes
Cette zone de frottement peut être sur-sollicité si on pratique beaucoup de sauts, de flexions trop répétées ou encore d'accroupissements. La rotule peut alors, ne plus être parfaitement dans son axe.
Selon les activités, les contraintes sur l'articlation fémoro-patellaire changent :
- Marche : x 0,5 fois le poids du corps
- Montée des escaliers : x 3,3 fois le poids du corps
- Musculation / course / sauts : peut monter jusqu'à x 20 fois le poids du corps en fonction des exercices
Quels sont les symptômes du syndrome rotulien ?
Symptômes
- Douleur en montant ou en descendant les escaliers
- Signe du cinéma : douleur à la position assise prolongée
- Douleur à la position accroupie voire impossibilité de se mettre dans cette position
- Sensation de craquement, de crépitement lors de la flexion du genou
- Douleur face antérieure du genou, sur ou autour de la rotule
Examen clinique
Cet exemen va réalisé tous les tests nécessaires pour l'évaluation orthopédiques de la rotule :
- Test d'appréhension patellaire
- Signe de la baïonnette
- Signe du rabot
- Signe de smilie
Certains tests orthopédiques du genou peuvent également être réalisé si nécessaire.
Le but de ces tests cliniques est de déterminé la mobilité de la rotule pour vérifier la bonne ou mauvaise congruence fémoro-patullaire.
Quels sont les causes du syndrome fémoro-patellaire ?
- Déformation du membre inférieur
- Traumatisme
- Manque de musculature au niveau des ischios-jambiers et des quadriceps
- Désaxation de la rotule (genu valgum, etc)
- Pieds plats ou pieds avec un affaissement de l'arche interne
Les traitements du syndrome fémoro-patellaire
Conseils :
- Marcher ou courir avec des chaussures adaptées
- Privilégier une activité progressive plutôt que les efforts trop intenses ou trop longs d'un coup.
- Renforcer musculairement ses jambes (gainage, renforcement musculaire, etc)
- Eviter de courir sur du macadam
Du repos :
Il est essentiel de réduire la répétition de flexion et extension du genou en cas de douleur très importante. Après quelques jours de repos, il est primordial de justement refaire travailler ce genou. Une immobilisation complète prolongée n'est pas une solution de traitement à cette pathologie.
Pose de glace
La glace permet de diminuer la douleur chez le patient grâce à ses effets antalgiques.
Dans les cas de forte douleur, il est recommandé de glacer pendant 10/15 minutes, trois fois dans la journée.
A la reprise sportive, même si la douleur est absente, il est recommandé de glacer après l'entrainement pendant environ 10/15 minutes.
Pose de bandes de kinésio-tapping
La pose de kinésio-tapping est parfaitement adapté en traitement d'un syndrome rotulien jusqu'à la reprise d'une activité physique. La pose de ces bandes va permettre de corriger le positionnement de la patulla et d'accentuer le drainage de l'inflammation ce qui va permettre de soulager le patient.
Étirement et renforcement musculaire
Un kinésithérapeute peut vous aider à trouver les bons exercices mais il est essentiel que des exercices réguliers soient pratiqués chez vous.
Ce sont les muscles ischios-jambiers et quadriceps qu'il faut renforcer et étirer, il est nécessaire que le travail des deux se fasse de manière équilibré.
Faire un bilan podologique
Un bilan podologique va permettre de comprendre l'architecture des membres inférieurs, des pieds et des genoux, ce bilan va permettre de mettre en lumière certaines causes possibles au syndrome rotulien.
Lors de son bilan, le podologue peut fabriquer une semelle orthopédique s'il observe un déséquilibre entre les deux pieds.
Même si un déséquilibre entre les pieds peut être une cause au syndrome rotulien, ce n'est pas toujours le cas, les patient atteint du syndrome fémoro-patellaire peut ne pas avoir besoin de semelles.
Ostéopathie
Le praticien va commencer par questionner le patient, pour se faire une idée de diagnostic, il va ensuite observer sa posture dans sa globalité afin de déterminer la cause de la douleur. Grâce à des test et manipulations non douloureuses spécifiques, le praticien va vérifier le genou afin de déterminer les structures en souffrance (ligament, ménisque, os, ...). Ces test vont permettre d'identifier clairement la cause du problèmes et les dégâts provoqués par ce dernier.
Après son diagnostic, l'ostéopathe va pouvoir manipuler le patient à l'aide d'un ensemble de techniques non douloureuses. Si votre ostéopathe est formé à la pose de bandes de kinésio-taping (vous pouvez consulter ici les formations de votre ostéopathe), il pourra vous en poser pour soulager votre douleur. Votre ostéopathe est également là pour vous conseiller sur des exercices à faire pour votre rééducation, et si besoin vous réorienter vers un spécialiste (podologue, ostrhopédiste, kinésithérapeute, ...).
Marie Messager
Ostéopathe D.O
116 chemin des Tournesols
77176 Nandy
Seine et Marne